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[Journées de la Schizophrénie ‒ du 13 au 20 mars 2021] Schizophrénie : C’est quoi ce délire !?

Alors que la santé mentale des Québécois s’est fortement dégradée dans le contexte anxiogène lié à la pandémie de Covid-19, qu’en est-il pour les personnes vivant avec la schizophrénie ainsi que les membres de leur entourage ? À l'initiative de la 18e édition des Journées de la Schizophrénie, le Réseau Avant de Craquer et la Société Québécoise de la Schizophrénie et des psychoses apparentées sont heureux de s’associer à l’association PositiveMinders pour faire le point sur cette réalité qui touche près 85 000 personnes au Québec. Pour sa campagne 2021 de déstigmatisation, PositiveMinders rétablit la réalité autour des symptômes les plus impressionnants et méconnus de la schizophrénie : les délires psychotiques, qui véhiculent beaucoup de fausses croyances et de peurs. Qu’est-ce que le délire, comment y faire face et maintenir la communication ? Psychiatres, chercheurs, patients et familles apportent leurs réponses et témoignages. Et pour souligner l’importance de la prévention et d’un diagnostic précoce, PositiveMinders a conçu un dispositif digital original, TheMostIncredibleShop.com, qui plonge le grand public au coeur de quelques-uns des délires les plus frappants. Elle en profite également pour monter l’accélération du processus de rétablissement des personnes grâce, entre autres, aux nouvelles technologies.  SCHIZOPHRÉNIE ET PANDÉMIE : APPEL À UNE VIGILANCE ACCRUE La schizophrénie est une maladie du cerveau qui touche 1% de la population, sans distinction de culture et de milieu social. Celle-ci se manifeste principalement au début de l’âge adulte (entre 15 et 25 ans), d’où l’importance d’un dépistage et d’une prise en charge précoces, et évolue le plus souvent par épisodes. Elle se caractérise par un ensemble de symptômes très variables : les plus marquants sont les délires et les hallucinations, même si les plus invalidants sont souvent le retrait social et les difficultés cognitives. Les personnes qui développent une schizophrénie ont possiblement une fragilité biologique, mais aussi elles ont été soumises à des stress environnementaux. Le contexte actuel de la pandémie est manifestement un stress environnemental auquel se combinent l’augmentation de l’anxiété et celle de la prise de toxiques : des facteurs classiques menant à la décompensation. Il est donc très important pendant cette période d’être attentif, chez les jeunes, à des signes tels que l’entente de voix, la perturbation du sommeil ou les troubles alimentaires. La pandémie a de plus bouleversé le suivi d’une grande partie des personnes vivant avec une maladie mentale dont la schizophrénie. Plusieurs services ont été stoppés, l’accès à une première prise en charge est rendu plus difficile et de très nombreuses consultations se font désormais par téléphone ou visioconférence. De façon générale, en dépit des efforts des professionnels de la santé, tant des réseaux public que communautaire, le changement soudain du fonctionnement des services en santé mentale a entraîné pour certains une perte de rythme, qui cause progressivement un désengagement du suivi thérapeutique et une mauvaise observance des traitements, ce qui peut conduire à une rechute. Les personnes vivant avec la schizophrénie ont, depuis très longtemps, des difficultés d’accès sans délai à des services de proximité en santé mentale. C’est aussi le cas pour les familles qui les accompagnent au quotidien. Elles sont aux premières loges face à la maladie mentale, mais elles sont trop souvent oubliées.  Proposition d’interview avec des experts, psychiatres et chercheurs.  FACE AUX DÉLIRES PSYCHOTIQUES : DE MULTIPLES STRATÉGIES - À chacun ses délires… Le délire est une perte du sens de la réalité, se manifestant par des convictions erronées et envahissantes, auxquelles la personne qui le vit adhère fortement. Le délire est un phénomène fréquent (8% de la population) qui ne nécessite pas toujours, en lui-même, des soins (cf. complotisme). Dans le cas de la schizophrénie et d’autres psychoses, même si généralement le symptôme s’exprime de façon discontinue, le délire crée chez la personne une grande souffrance et a des conséquences sur son quotidien (anxiété, retrait social, troubles du sommeil, conduites à risque, etc.). Le délire adopte pour thématiques des idées de persécution (croire qu’on est surveillé par des caméras ou des micros, suivi dans la rue), de culpabilité (se sentir responsable d’un crime ou simplement du temps qu’il fait) ou de grandeur (sauver le monde). Il fait parfois référence à des missions divines ou donne l’impression d’être contrôlé par une maladie ou des forces externes.
Les idées délirantes prennent pied dans la réalité. Bien souvent, l’entourage n’arrive pas à trier ce qui appartient à la réalité et ce qui
fait partie du délire. De plus, le délire est influencé par la culture et l’époque. Ainsi, dans les années 70, les extraterrestres apparaissaient
souvent ; dans les années 80, c’était le paranormal, puis la transmission de la pensée ; plus récemment, la mort ou l’espionnage et
actuellement la Covid-19.
Les délires s’accompagnent fréquemment d’hallucinations auditives (entente de voix), visuelles (anamorphose, déformation des
couleurs), olfactives et gustatives (odeurs et goûts transformés) ou sensorielles (se sentir transpercé par des ondes ou avoir des fourmis
dans les veines) et de perturbations de la perception du corps (impression d’habiter le corps d’un autre).
- Comprendre, accueillir et gérer les délires
Face aux délires psychotiques, il est donc indispensable de mettre en place de multiples stratégies :
La réponse médico-sociale : l’intervention précoce, l’entraînement de la personne à gérer ses délires et ses biais cognitifs, les thérapies
cognitives et comportementales, l’utilisation d’avatars, la stimulation magnétique transcrânienne complètent désormais les traitements
médicamenteux par antipsychotiques, qui restent nécessaires.
La prise en compte des choix de la personne : face aux crises, l’alliance thérapeutique, les décisions partagées, les directives anticipées,
la psychoéducation et le soutien par des pairs sont devenues des stratégies clés. Elles reposent sur l’écoute et permettent d’ouvrir le
dialogue avec la personne.
Le soutien aux membres de l’entourage : pour l’entourage, leur inclusion dans le plan de rétablissement de leur proche et la référence
systématique vers les associations de familles dès la survenue de la maladie mentale sont des solutions bénéfiques, car elles permettent
de faire comprendre les symptômes dès leur apparition, d’adapter le soutien et de prendre du recul. Ce sont les familles qui
accompagnent leur proche dans son processus de rétablissement 24 heures sur 24 et 365 jours par année. Lorsqu’elles sont bien
informées et soutenues, les familles contribuent au succès du rétablissement de la personne vivant avec la schizophrénie et aide à
réduire les coûts associés aux services d’urgence, hospitaliers et spécialisés.
La combinaison de ces stratégies améliore considérablement l’évolution de cette maladie mentale et prévient des rechutes.
 Proposition de témoignages de patients et de proches et d’interview avec des experts psychiatres pour décrypter ces délires
psychotiques, leur thématiques socio-culturelles et évoquer leur gestion.
 LES TECHNOLOGIES QUI CANALISENT LES DYSFONCTIONNEMENTS DU CERVEAU
La schizophrénie a été considérée comme une « maladie de l’âme ». Elle est désormais reconnue comme une maladie du cerveau.
Comment, les technologies apportent-elles des réponses performantes et complémentaires dans le processus de rétablissement des
personnes, notamment chez les plus jeunes ? Avatars, réalité virtuelle, applications mobiles, bot, stimulation magnétique
transcrânienne, neuro feed-back : les technologies les plus avancées aident à canaliser le cerveau quand il dysfonctionne.
Dans le cadre des Journées de la Schizophrénie, PositiveMinders coorganise du 15 au 19 mars avec l’Université de Montréal le
TECHNOPSY’21, un événement virtuel international gratuit pour tout public. Durant 5 jours, 1 heure par jour, 20 des meilleurs
spécialistes présenteront leurs solutions innovantes.
 Propositions d’interview avec les spécialistes et des patients bénéficiant de ces technologies.
UN DÉLIRE HIGH-TECH
« Imaginez ce que vous pourriez faire avec, en
poche, une caméra qui filme à travers les murs, un
détecteur de mensonge miniature et un bloqueur
d’ondes. C’est exactement ce que nous vous
proposons ! », annonce Loïc Martinez de l’agence
CYCA.
TheMostIncredibleShop.com mets en avant trois
objets aux fonctionnalités totalement incroyables : le
T-Wall, le Voice Scanner et le Block 5.
Hyperréalistes, ces technos sorties du futur sont
accessibles à tous.
Bénéficiant, dès le 6 mars, d’un lancement digne des
rois de la high-tech, spot télé, campagne sur les
réseaux sociaux, etc., ce sont, en réalité, des objets
de transfert de délires très fréquents. Chacun des
produits guide l’internaute vers d’incroyables
personnalités vivant avec la de schizophrénie et qui,
dans le but de déstigmatiser la maladie, exposent à
la vue de tous les délires dont ils se sont rétablis.
À propos de PositiveMinders
L’organisation est à l’origine des Journées de la Schizophrénie créées en 2004 dans le but de sensibiliser le grand public, de
déstigmatiser la maladie et de faciliter l’accès précoce aux soins. Cette année, soit 17 ans plus tard, la manifestation s'étend dans une
dizaine de pays. Depuis 2020, l’association a élargi son champ d’actions à tous les troubles psychiques avec, notamment, l’organisation
de webinaires thématiques qui ont déjà rassemblé plus d’une centaine d’intervenants et qui touchent plusieurs milliers de participants.
PositiveMinders collabore avec plus de 250 partenaires impliqués dans la connaissance, le traitement et l’accompagnement des
personnes atteintes de troubles psy : fondations pour la recherche, associations de patients et de proches, structures médico-sociales,
hôpitaux, organismes publics, écoles, associations culturelles et sportives, etc., et des centaines de bénévoles.
À propos de Avant de craquer
Actif depuis 35 ans, le Réseau Avant de Craquer regroupe 43 associations réparties dans la majorité des régions du Québec. Leur
mission est d’offrir un soutien aux membres de l’entourage d’une personne atteinte de maladie mentale en offrant gratuitement une
gamme de services diversifiés : rencontres individuelles, activités d’information et de formation, groupes d’entraide et mesures de répitdépannage.
Fort de son expertise unique au Québec, le Réseau Avant de Craquer demeure le seul regroupement québécois
exclusivement destiné aux membres de l’entourage. Par l’entremise de ses associations membres, il soutient plus de 20 000 membres
de l’entourage annuellement.
À propos de la Société Québécoise de Schizophrénie (SQS)
Fondée en 1988, la SQS est un organisme communautaire à but non lucratif dont la mission est d’améliorer la qualité de vie des
personnes touchées par la schizophrénie et les psychoses apparentées par le biais d’activités éducatives, de soutien et de
sensibilisation publique.
CONTACT PRESSE
Pour tout complément d’information et demande d’interview :
PositiveMinders - Aurélie Bois - aurelie@agencethedesk.com - +1 (438) 800-3583
Réseau Avant de Craquer - Manon Dion – mdion@avantdecraquer.com – 418-559-3919
SCHIZOPHRÉNIE : LES CHIFFRES CLÉS
• 85 000 personnes touchées au Québec, soit 1 personne sur 100
• 80% de la population aura un jour ou l’autre à côtoyer une personne atteinte de maladie mentale
• Environ 50 Canadiens sur 100 000 reçoivent un diagnostic de schizophrénie.
• 57% des personnes atteintes sont des hommes, 43% sont des femmes
• 52% des hospitalisations pour schizophrénie dans les hôpitaux généraux concernent des adultes de 25 à 44 ans.
• Sur la vie entière, 40% des personnes atteintes tentent de se suicider et 10% de toutes les personnes vivant avec la
schizophrénie mettent fin à leurs jours
• L'OMS classe la schizophrénie dans le groupe des 10 maladies entraînant le plus d’invalidité
• L’espérance de vie personnes atteintes est en moyenne de 10 ans inférieure à celle de la population générale
• Dans 80% des cas, les symptômes s'améliorent dès qu'ils sont traités.
• 50 % à 70 % des personnes atteintes par la schizophrénie se rétablissent, c’est-à-dire arrivent à reprendre une vie
épanouissante et pleine de sens.
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