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Durant une crise psychotique, la personne atteinte peut perdre presque tout contact avec la réalité et être envahie par des hallucinations, des idées délirantes, des troubles de la pensée, des troubles de comportements. Il est normal que les familles ressentent alors un choc immense et de la crainte devant le comportement de leur proche. Il faut savoir, par ailleurs, que la personne en crise est probablement aussi terrorisée que son entourage par ce qui lui arrive. Il faut donc chercher rapidement une assistance médicale même si la personne ne veut pas consulter.
Si la personne en crise est violente envers les autres ou si elle met sa propre vie en danger, il est justifié de faire appel aux policiers pour qu'ils conduisent la personne à l'urgence de l'hôpital même sans son consentement.
Si la personne est en crise, mais ne montre pas de comportement dangereux et consent à consulter un médecin, il est nécessaire de la conduire à l'urgence de l'hôpital.
Si vous n'arrivez pas à convaincre votre proche de consulter sur une base volontaire, contactez une ressource en santé mentale pour du soutien. Si, malgré tout, la résistance de votre proche persiste, les intervenants pourront vous expliquer les démarches légales à entreprendre pour obtenir l’autorisation du tribunal afin de soumettre votre proche à une évaluation psychiatrique. Pour plus de renseignements sur les démarches légales possibles, consultez notre page Droits en santé mentale.
Voici quelques conseils d’attitudes à adopter en cas de crise :
Voici quelques conseils d’attitudes à éviter en cas de crise :
Les personnes qui vivent un épisode psychotique aigu peuvent parfois être violentes. Si c’est le cas, vous n’aurez pas le temps de téléphoner au médecin ou au psychiatre afin d’obtenir des conseils. Il est impératif de contacter les services d’urgence (911).
Sa perception du réel étant altérée, votre proche pourrait croire à ses hallucinations. Il pourrait menacer de s’infliger des blessures, de vous faire du mal ou de causer des dommages matériels. En pareilles circonstances, vous devez prendre toutes les précautions voulues pour assurer votre protection, celle des autres et celle de la personne en crise. Il est recommandé d’évacuer les lieux. Une fois en sécurité, téléphonez le 911. Une telle conduite n’est toutefois conseillée que dans des situations extrêmes. Il pourrait être imprudent de tenter de conduire vous-même votre proche à l’hôpital.
Les familles sont portées à hésiter à faire appel aux policiers. Elles croient habituellement qu’en agissant de la sorte, elles traitent leur proche comme un criminel et l’abandonnent à son sort. Cependant, dans certains cas, il n’y a pas d’autres options à envisager afin d’assurer votre sécurité et celle de votre proche.
Lorsque vous appelez les policiers, il est important de leur expliquer que votre proche souffre de schizophrénie et qu’il a besoin de soins médicaux de toute urgence. Décrivez brièvement ses comportements et informez-les que vous avez besoin de leur aide pour le conduire à l’hôpital. N’oubliez pas d’aviser les policiers si votre proche est armé ou s’il a accès à des armes dans la maison. Certains corps policiers possèdent une escouade spécialement entraînée pour les urgences psychiatriques.
Lors de l’intervention, les policiers recueilleront toutes les informations nécessaires. Ils pourront ensuite conduire votre proche au service d’urgence d’un hôpital. Les policiers ont la responsabilité de communiquer tous les renseignements pertinents au médecin. En vertu de la loi, ils sont habituellement tenus de demeurer auprès de la personne jusqu’à ce qu’une évaluation ait été faite.
S’il vous est impossible d’accompagner les policiers, demandez-leur de vous appeler dès leur arrivée à l’hôpital. Il est recommandé que vous parliez directement au médecin, mais l’infirmière-chef peut, elle aussi, vous renseigner et répondre à vos questions.
Il y a admission volontaire quand la personne demande elle-même à être hospitalisée suite à une recommandation en ce sens de son médecin. Dans d’autres cas, l’admission peut se faire sans le consentement de la personne si le médecin, s’appuyant sur l’évaluation qu’il a faite de l’état mental de cette dernière, considère que celle-ci souffre d’un trouble mental susceptible de mettre en danger sa sécurité ou celle d’autrui.
Dans des situations de crise, on pourrait s’attendre à ce que la personne malade soit automatiquement hospitalisée, avec ou sans son consentement. Ce n’est toutefois pas toujours le cas. Le malade pourra s’opposer à son hospitalisation et l’examen clinique ne permet pas toujours de conclure qu’il faut nécessairement hospitaliser la personne. Chaque cas est unique.
Un plan d’urgence établi à l’avance pourra vous être très utile dans l’éventualité où vous auriez à faire face à une crise. En voici les principaux éléments.
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