Vers la prévention des rechutes
La rechute peut être définie par une aggravation générale de l’état de la personne (baisse du niveau de fonctionnement). Comme la schizophrénie est une maladie épisodique, on peut donc s’attendre à ce que les symptômes et les périodes de crise surviennent et disparaissent. Elles peuvent survenir pour diverses raisons, bien que la non-observance au traitement en soit la principale cause. Les statistiques démontrent néanmoins que le taux de rechute est plus élevé jusqu'à deux ans après un premier épisode de psychose.
Une rechute n’est pas un échec. Elle s’inscrit dans le cheminement de rétablissement. Un individu qui rechute peut se rétablir.
Facteurs de risques d'une rechute
Parmi les facteurs de risque d’une rechute, on peut retrouver les suivants :
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Il se peut que la personne ait cessé de prendre ses médicaments, que le dosage ne suffise pas à prévenir un retour des symptômes aigus ou même que la médication ne soit plus efficace ou qu'elle ne suive pas la posologie recommandée ;
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Il se peut que la personne ait une piètre relation avec son médecin ;
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Il se peut que la personne ait subi récemment un stress majeur ;
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La personne est physiquement épuisée ou consomme de l’alcool ou des drogues pour se sentir mieux ;
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L’anosognosie (incapacité à reconnaître l’existence de sa maladie).
Signes précurseurs de rechutes
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De l’anxiété et de la tension ;
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Des difficultés de concentration ;
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Des troubles du sommeil ;
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De l’agitation ;
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De la dépression ;
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Des pertes de mémoire ;
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Une incapacité de jouir des choses de la vie (ou perte d’intérêt) ;
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Être préoccupé d’une seule chose ;
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Le déni de la maladie ;
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Des propos décousus ;
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Des pensées négatives sur soi-même ;
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Des croyances négatives par rapport aux autres ;
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Des changements dans l’expression de ses sentiments (plus d’hostilité, augmentation des épisodes de déprime, humeurs extrêmes) ;
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Des changements dans l’hygiène personnelle ;
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Des changements dans l’appétit ;
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Des changements dans le niveau d’activités ;
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Des changements dans l’activité sexuelle ;
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Des changements dans les activités sociales (refus de voir ses amis ou replis sur soi, isolement).
Facteurs de prévention des rechutes
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Médication (antipsychotique) ;
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Arrêt de la consommation d’alcool ou de drogues ;
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Psychoéducation (patient & famille) ;
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Réduire les stresseurs ;
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Apprentissage d’une meilleure gestion du stress ;
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Psychothérapie (estime de soi, traumas, gestion des symptômes) ;
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Adoption de saines habitudes de vie : alimentation, horaire occupationnel, sommeil, activités sportives, etc. ;
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Reprise progressive des rôles sociaux : travail, études, amis, etc. ;
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Soutien social et familial continu ;
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Attentes réalistes et maintien d’un espoir en l’avenir.