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La recherche en génétique n’a pas encore permis d’identifier un gène qui serait à l’origine de la schizophrénie. En fait, aucun examen médical ne permet d’établir avec certitude son origine. Au cours des années, nombre de théories ont été émises sur les causes possibles de la schizophrénie. La plupart d’entre elles n’ont toutefois pas été corroborées par des études approfondies. La recherche reconnaît aujourd’hui que la maladie ne peut s’expliquer par une cause simple et unique, mais qu’il existe plutôt plusieurs facteurs d’importance variable qui, interagissant les uns avec les autres, provoquent l’apparition et les éventuelles rechutes de cette maladie complexe.
Les risques de souffrir de la schizophrénie sont plus élevés dans les cas où un membre de la famille en est atteint. Cependant, le fait d’avoir une prédisposition génétique ne signifie pas que l’on développera la maladie.
Les recherches démontrent que les symptômes de la schizophrénie sont attribuables à une production anormalement élevée de la dopamine (un neurotransmetteur) dans certaines régions du cerveau. Les scientifiques soupçonnent que d'autres neurotransmetteurs pourraient être aussi impliqués dans la maladie, notamment la sérotonine.
Certaines perturbations survenant lors de la période périnatale (lors de la gestation et juste après la naissance) pourraient entraîner un dysfonctionnement dans la maturation du cerveau de l'enfant et une altération des connexions entre les neurones.
Plusieurs facteurs socio-environnementaux seraient susceptibles d'augmenter le risque de développer la maladie : les bouleversements dans la vie affective, la pression de performance au travail ou dans les études, le soutien social insuffisant, certaines émotions exprimées de la part de l’entourage (hostilité, attitude envahissante, agressivité), les problématiques d’alcool et de drogue.
La consommation de drogue ne cause pas la schizophrénie, mais peut être un facteur prédisposant à la maladie. En effet, les effets hallucinogènes des drogues peuvent agir comme éléments déclencheurs de l’apparition d’un premier épisode psychotique ou d’une rechute chez une personne prédisposée à la schizophrénie. Parmi ces drogues, on remarque les suivantes: cannabis, PCP, ecstasy, LSD, champignons, amphétamines, etc.
Le modèle « vulnérabilité-stress », illustré dans l'image ci-dessous, est celui qui permet d’intégrer le mieux possible les connaissances actuelles sur la schizophrénie.
Comme dans le cas de plusieurs autres maladies, il peut exister une prédisposition génétique dans l’apparition de la schizophrénie. Le risque de développer la maladie, la « vulnérabilité », est plus grand si d’autres membres de la famille en sont atteints.
Pourcentages de risques de développer la schizophrénie
L’hérédité n’est cependant qu’un facteur prédisposant parmi d’autres causes possibles. La maladie peut survenir même lorsqu’il n’existe aucun autre cas connu dans la famille et, par ailleurs, le fait d’avoir un lien de parenté avec une personne atteinte de schizophrénie ne signifie pas pour autant qu’un individu développera nécessairement la maladie.
Il peut également exister, chez certains individus, d’autres causes d’origine biologique sans que celles-ci soient héréditaires. Elles découlent plutôt d’anomalies dans la constitution du cerveau, des lobes frontaux, entre autres, ou d’une dysfonction des neurotransmetteurs, notamment la dopamine et la sérotonine, ces substances qui permettent la communication entre les cellules nerveuses. Ces facteurs sont reconnus pour perturber les fonctions cérébrales et rendre les personnes plus sensibles aux stresseurs socio-environnementaux.
Il est fort probable que la seule présence de facteurs physiologiques prédisposants est insuffisante pour provoquer l’apparition de la schizophrénie; il faut que s’y ajoutent certains facteurs de stress, par exemple un « stress toxique » comme la consommation de drogues ou d’alcool, ou un « stress social » comme l’expression de certaines émotions (hostilité, attitudes envahissantes, agressivité) de la part de l’entourage, des pressions de performance au travail ou aux études, ou encore, un bouleversement dans la vie affective. Qu’ils soient importants ou mineurs, ponctuels ou répétés, réels ou imaginaires, ces facteurs de stress peuvent aggraver la fragilité de certains individus chez qui il existe déjà une vulnérabilité biologique et peuvent être des déclencheurs de la schizophrénie. Il est important de souligner que bon nombre d’individus subissent de tels stress de façon quotidienne. Ils ne développeront toutefois pas de schizophrénie s’il n’existe pas déjà chez eux de facteurs biologiques les prédisposant à cette maladie.
Les stresseurs de l’environnement peuvent également déclencher une rechute chez des individus dont l’état a été stabilisé. Même chez ces personnes, certains symptômes, appelés symptômes résiduels, persistent et les rendent encore plus sensibles aux situations stressantes.
En œuvrant pour diminuer les stresseurs ainsi qu’en augmentant ses capacités d’adaptation face à la maladie, une personne peut mieux se protéger et réduire grandement les risques de développer une psychose et éviter les rechutes.
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